Un article pour faire patienter. J'ai appris que la peine de mort était toujours d'actualité au Japon il y a un mois, en arrivant dans ma deuxième famille en parlant avec mon papa d'accueil.
J'ai donc pondu cette article avec l'aide de quelques sites.
Sources:
http://www.peinedemort.org/National/pays.php?pays=4 http://fr.wikipedia.org/wiki/Peine_de_mort_au_Japon Le saviez-vous ?
Au Japon, bien que l'âge de la majorité soit de vingt ans, la peine de mort est applicable à partir de dix-huit ans au moment du crime (
il n'y a donc pas violation de la Convention internationale des droits de l'enfant).
Bref historique Le Japon a une longue tradition de la peine de mort, principalement en temps de guerre. Dans certains cas, se donner la mort était vu comme une façon noble de mourir dans la société japonaise. Je parle bien sur du Seppuku (plus connu sous le nom de Hara-Kiri), suicide rituel pratiqué dans un temple, le plus souvent en s'ouvrant l'abdomen avec un tantô (le plus court des sabres japonais), ce geste représentant la libération de l'âme. Il existe une version plus douloureuse ajoutant une coupe verticale,(la traditionnelle étant horizontale) pour marquer sa volonté d'expiation. La version la moins douloureuse et considérée comme la moins honorable est celle ou un ami vous coupe la tête. Le seppuku était traditionnellement utilisé en dernier recours, lorsqu'un guerrier estimait un ordre de son maître immoral et refusait de l'exécuter. C'était aussi une façon de se repentir d'un péché impardonnable, commis volontairement ou par accident. Les femmes n'ayant pas le droit de se faire seppuku à la manière des hommes, elles se tranchaient la carotide avec un poignard, après s'être entravé les jambes afin de garder dans la mort une attitude décente.
Minamoto no Tametomo aurait été le premier homme et samouraï à pratiquer le seppuku honorable, en prenant exemple sur les femmes chinoises : accusées d'avoir enfanté l'enfant d'un autre homme que leur époux, elles s'ouvraient le ventre de désespoir afin de prouver leur fidélité. Minamoto no Yorimasa est le premier du seppuku de qui on a une description détaillée : après sa défaite à la première bataille d'Uji en 1180, Yorimasa s'est retiré dans la salle du Phénix du temple du Byōdō-in, a écrit un poème au dos de son étendard, avant de prendre son poignard et de s'ouvrir l'abdomen. Cette façon de procéder a codifié le seppuku. Les seppuku furent interdit à la demande du gouvernement en 1663, le dernier seppuku signalé à ce jour fut exécuté en 197o par un écrivain, celui-ci marqua le peuple, cette pratique n'étant déjà plus du tout d'actualité à cette époque.
Depuis que le code pénal japonais s'est occidentalisé sous l'ère
Meiji, il autorise la peine de mort pour les crimes "
les plus odieux". Les États-Unis d'Amérique du Nord ont très peu réformé le code pénal en 1945, lorsqu'ils ont occupé le pays et la peine de mort fut maintenue.
Le pays n'a connu aucune exécution de 1989 à 1993, cela est dû aux ministres de la justice de l'époque, qui ne signaient pas les ordres d'exécution des condamnés. Mais elles reprennent avec l'arrivée de
Masaharu Gotoda, qui en tant que légaliste considère que pour la crédibilité du système juridique japonais, il faut appliquer les sentences prononcées par les tribunaux. De 1990 à 1995, l'opinion publique fut sensibilisée, principalement par les médias, sur la question de l'abolition de la peine de mort. Un débat public commença même à être institué. L'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995 fit basculer l'opinion.
Jurisprudence «
La peine capitale ne peut être appliquée que lorsque la responsabilité de l'auteur du crime est extrêmement grave et que la peine maximale est inévitable du point de vue de l'équilibre entre le crime et le châtiment ainsi que du point de vue général de la prévention, en tenant compte des circonstances, notamment la nature, le motif et les modalités du crime, en particulier la persistance et la cruauté du moyen de mise à mort, la gravité des conséquences, en particulier le nombre de victimes tuées, les sentiments des proches en deuil, les effets sociaux, l'âge et les antécédents de l'auteur du crime et les circonstances qui suivent la commission de celui-ci.»
Dans le couloir de la mort Quand au conditions de vie au sein de la prison, à part avec les gardiens, les condamnés vivent isolés, dans une cellule de quatre Tatamis soit deux mètres sur quatre, avec un WC, un évier et une fenêtre obscurcie l'empêchant de contempler le ciel. Quand il n'a pas d'activité, il doit se tenir assis sur le plancher(
il est interdit de se mouvoir). Il est filmé vingt-quatre heures sur vingt-quatre, la lumière restant allumée de 21 heures à 6 h 30 du matin pour éviter les suicides. Les condamnés disposent de la télévision et ont droit à trois livres. Les prisonniers disposent d'une demi-heure par jour de sortie sur un terrain de 10 m². Par ailleurs, les condamnés à mort restent très longtemps dans les couloirs de la mort à attendre leur exécution : souvent plus de dix ans, parfois plus de trente. Ils ne prennent connaissance de leur exécution que quelques heures avant et leurs famille ne sont prévenues que le lendemain par voie de presse. Le ministère japonais invoque lui le fait qu'aucune règlementation japonaise ne le contraint à communiquer plus qu'il ne le fait déjà ainsi que les efforts pour éviter les suicides et que l'exécution se déroule paisiblement. Le ministre
Kunio Hatoyama avait proposé que l'exécution ait lieu obligatoirement dans un délai de six mois suivant le rejet du pourvoi devant la cour suprême, ce qui suscita un tollé dans les rangs des abolitionnistes.
Sur les 35 meurtriers exécutés depuis 2006, 30 ont été condamnés pour le meurtre d'au moins deux personnes.